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La vérité est l’une des premières choses que les parents souhaitent apprendre à leurs enfants. Ils commencent déjà par la leur inculquer à travers contes et fables les principes et valeurs en lesquels ils croient.

La vérité: plus facile à dire qu’à faire

On cherche à apprendre à nos enfants à dire la vérité car à partir d’un certain moment l’enfant commence à dire des « mensonges ». Ce n’est pas par mimétisme que l’enfant débute ses premiers mensonges, mais plutôt par dénis. Souvent, à partir de ses deux ans, le jeune utilise un mécanisme de défense. Il tente de cacher une faute ou une erreur qu’il aurait commise. À l’âge de trois ans, naissent “les mensonges blancs”, c’est à dire l’aptitude à comprendre et à formuler ce genre de mensonge.

La vérité: 50 nuances de gris…

Il est possible pour l’enfant d’omettre une vérité pour les bonnes causes : on ne dit pas à maman joyeux anniversaire parce qu’il y a une surprise ou bien on accepte le cadeau hideux d’une tente avec sourire et politesse. Ce sont des mécanismes relationnels qui peuvent dès lors s’instaurer.
Cependant, il est crucial pour l’enfant d’être guidé afin qu’il comprenne la complexité et les dimensions de la vérité. Il doit pour cela être encouragé le plus souvent à la dire.
Les jeunes apprennent à mentir au fur et à mesure que leur maturité cognitive et sociale se développent. Pour faire la différence entre une vérité et un mensonge, ils doivent comprendre qu’il existe une multitude d’individus avec leur propres vérités. Ces personnes peuvent avoir leurs propres manière de voir, celles-ci correspondant à leurs valeurs et croyances.
L’enfant devrait être capable aussi de voir que certains individus peuvent avoir des notions erronées. Cette faculté de différenciation est appelée la théorie de l’esprit. Elle entame son développement très doucement et ce à partir du jardin d’enfant et petites classes du primaire.

imaginaire enfantin

La vérité passe par l’apprentissage du mensonge

L’évolution de cette faculté permet à l’enfant de penser et de ressentir ce que les autres perçoivent adoptant ainsi leurs réponses et donc mensonges au cas de figure.
Cependant ce qui semblerait logique pour l’enfant ne l’est pas forcément pour l’adulte. C’est pour cela que le jeune a des difficultés à concevoir un mensonge convaincant voir même « cohérent ». Surtout si on lui pose une multitudes de questions.
Selon de récentes recherches, 74% des enfants finissent par se dévoiler accidentellement au fur et à mesure des questions. C’est en grandissant qu’ils finissent par comprendre qu’il existe une corrélation entre question-réponse et suivi du mensonge. Ainsi si 80% des enfants de trois/quatre ans s’auto-révèlent. 70% des enfants de cinq ans et seulement 50% des enfants de sept ans font de même.

Le mensonge, une fonction de la communication

L’aptitude à mentir n’est pas négative en tout point. En effet, elle participe à développer les capacités communicationnelles d’un enfant. Elles lui permettent de savoir comment s’adapter à son interlocuteur. L’aptitude de mentir ne doit pas se développer outre mesure. L’incapacité de mentir ou l’abus de mensonge sont tous deux considérés comme des lacunes communicationnelles.
Dans le premier cas, les enfants ne sachant mentir sont introvertis et facilement apeurés. Dans le second cas, l’enfant aura tendance à devenir violent, intolérant voir même dangereux.

Comment encourager les enfants à ne pas mentir?

Les recherches effectuées avec des groupes d’enfants ont mis une évidence un paramètre essentiel. Les enfants sont plus sensibles à l’émotion qu’à la rationalité.
En effet selon la situation d’essai, un premier groupe d’enfant devait dire la vérité car cela « rendrait le chercheur heureux, que cela lui ferait plaisir ». Le deuxième groupe devait dire la vérité car, leur-a-t-on dit « que c’est la chose juste à faire ».
Les résultats ont montré que pour le premier groupe, 80% des enfants ont dit la vérité alors que 40% uniquement du deuxième groupe a fait de même.

Pour finir

Ainsi, sans menace de punition et afin d’encourager un enfant à dire la vérité, il est nécessaire de rassurer l’enfant sur les bienfaits et les effets positifs de la vérité sur leurs interlocuteurs. L’enfant sera plus tenté à dire la vérité sachant qu’il sera capable de rendre son interlocuteur heureux.


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