Envie de vacances? Trois villes pour s’évader

Envie de vacances? La Tunisie regorge de petits coins merveilleux pour ses escapades seul (pour se ressourcer), en famille ou en amoureux. Trois villes pour s’évader:

Hammamet

Au début du siècle dernier, de nombreux écrivains voyageurs, à la recherche d’exotisme et de pittoresque, sont tombés sous le charme de Hammamet et ont contribué à la renommée de la ville qui devient une station de villégiature hivernale très prisée. Lors de son passage à Hammamet, Paul Klee est ébloui par sa lumière, ses couleurs et ses formes. Il écrit à son sujet : « J’ai compris en découvrant cette petite bourgade de pêcheurs que l’art ne reproduit pas le visible mais qu’il rend visible ».

August Macke, Gustave Flaubert, Guy de Maupassant, André Gide et Oscar Wilde seront également séduits par la ville. Le milliardaire roumain Georges Sébastien contribue à la gloire de la ville, lorsqu’il s’y installe et y construit un palais, devenu aujourd’hui le centre culturel international d’Hammamet. Cette demeure accueille de nos jours  le Festival international d’Hammamet, dans le théâtre en plein air ajouté dans les jardins de la villa par l’État tunisien en 1964.

D’autres personnages célèbres ont succombé à la beauté de Hammamet dont Jean Cocteau, Wallis Simpson, le duc de Windsor ou encore Winston Churchill, les généraux Von Arnim, Montgomery et Eisenhower et le roi George VI.

Mahdia

La ville de Mahdia est tout d’abord un comptoir phénicien puis romain sous le nom d’Aphrodisium. Elle est connue successivement sous les noms de Jemma, Aphrodisium et Cap Africa. Elle a été initialement construite sur une presqu’île faisant 1 400 mètre de longueur sur 500 mètres de largeur. Elle abrite l’un des premiers ports de pêche de toute la Tunisie. Et bien que le centre historique se trouve sur la presqu’île, la ville s’est peu à peu étendue vers l’intérieur des terres, notamment avec les quartiers de Zouila.

Son positionnement géographique stratégique et ses fortifications lui permettent de jouer un rôle fondamental dans le bassin méditerranéen jusqu’au XVI^e siècle.

La ville compte des nombreux sites intéressants dont la Skifa Kahla ou Bab Zouila. Il s’agit d’une porte fortifiée dont la construction remonte au Xe siècle et qui sera restaurée au XVI^e siècle. Aujourd’hui encore, elle constitue l’un des points d’accès au centre historique de la ville et demeure l’une des rares constructions des anciens remparts.

Djerba

C’est la plus grande île des côtes d’Afrique du Nord. Sa principale ville est Houmt Souk.

Les Carthaginois y fondèrent plusieurs comptoirs, tandis que les Romains y construisirent plusieurs villes, développèrent l’agriculture et le commerce portuaire. L’île est passée successivement sous la coupe des Vandales, Byzantins puis des Arabes. Elle se caractérise à la fois par la persistance de l’un des derniers dialectes berbères tunisiens, l’adhésion d’une partie de la population musulmane à l’ibadisme et la présence d’une communauté juive sur l’île qui remonterait à la destruction du temple de Salomon. L’île est aussi réputée par la synagogue El Ghriba.

Dès l’Antiquité, les historiens identifient Djerba comme étant l’île ou Homère fait échouer Ulysse et ses compagnons. Ayant goûté au lotos décrit comme étant un « fruit doux comme le miel qui plonge tous ceux qui en dégustent dans les délices d’un bienheureux oubli qui efface tous les soucis de l’existence », Ulysse, «que ce fruit miraculeux aurait plongé dans une heureuse amnésie » a du mal à quitter l’île des Lotophages. Ceux-ci sont donc un peuple imaginaire mentionné dans l’Odyssée. Ce sont les mangeurs de Lotos. Une plante endémique réelle qui pousse sur la côte. Elle est connue de nos jours sous le nom de Sedra. La pharmacologie moderne définit deux principes actifs de la plante les lotusines A et D qui ont des propriétés narcotiques, expliquant ainsi les difficultés qu’a eues Ulysse pour quitter l’île. Certaines personnes voient dans l’escale d’Ulysse le symbole d’un danger particulier qui guette tous les aventuriers et explorateurs : celui d’une terre hospitalière à  l’accueil si agréable et bienveillant qu’on renonce à la quitter.

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