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Selon Jim Rohn, entrepreneur américain, écrivain et coach en développement personnel et en motivation dans le monde des affaires, l’échec n’est rien de plus que quelques erreurs de jugement répétées chaque jour 

« L’échec n’est pas un évènement unique cataclysmique. Nous n’échouons pas du jour au lendemain. L’échec est le résultat inévitable d’une accumulation d’une pensée pauvre et de mauvais choix. Dit plus simplement, l’échec n’est rien de plus que quelques erreurs de jugement répétées chaque jour. »

Jim Rohn

Qu’est-ce qui pousse alors une personne à commettre une erreur et à la reproduire indéfiniment ?


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Quels sont les mécanismes de l’échec ?

La réponse est en réalité très simple et ne nécessite aucune réflexion philosophique poussée. La personne qui répète une même erreur ne réalise tout simplement la gravité de ce qu’elle est en train de faire. Elle ne sait pas qu’elle est en train de mettre en marche les mécanismes de l’échec et d’installer une habitude. Nos actes quotidiens, pris de manière isolée, ne représentent aucun danger. Une erreur mineure par-ci, une erreur de jugement par-là, une heure perdue sur les réseaux sociaux, une mauvaise décision prise sous l’impulsion de l’ennui ou de la colère… Rien de tout ça ne constitue quoi que ce soit de dramatique. Difficile donc d’évaluer clairement et avec lucidité, l’impact de toutes ces choses.

Au moment où nous nous comportons de la sorte, il nous est impossible de mesurer la conséquence de nos actes, car aucun d’entre eux n’a d’effet immédiat. Les effets de ces actions mineures ne sont visibles que sur le long terme. Une heure passée sur les réseaux sociaux est une heure que nous aurions pu employer à faire quelque chose de plus constructif. Un lit non rangé le matin avant de sortir travailler est une invitation au laisser-aller : peu à peu, on laisse ses vêtements trainer, la vaisselle s’empiler, la négligence, peu à peu s’installer. Ne rien faire de nouveau, ne rien tenter et ne rien apprendre de nouveau nous maintient dans cet espace qui devient notre zone de confort. Celle dont nous n’aimons pas bouger.

Prenons un exemple tout simple : imaginons que nous n’ayons rien lu de constructifs pendant les trois derniers mois. Nous avons préféré profiter de l’été, de la saison des fêtes, de la rentrée, de l’arrivée de l’automne… Mais aussi, nous avons adoré rester chez nous durant l’hiver. Nous avons passé des moments agréables avec nos amis, nos familles. Nous accompagnons les enfants, pour leurs cours, leurs activités extra-scolaires. En somme, il y avait beaucoup de choses à faire. Donc, n’avoir rien lu ces derniers temps, n’a rien de méchant à priori. Ça n’a aucun impact immédiat sur nos vies et puis nous sommes bien assez occupés comme ça. Et ainsi de suite. Quand on est dans notre train train quotidien, cela nous semble sans importance.

mecanismes echec

Un schéma qui se répète

Les mécanismes de l’échec sont en réalité un schéma qui se répète. Il y a là un schéma à comprendre. Dans l’immédiat de notre vécu, la chose qui peut nous améliorer nous semble secondaire, et les négligences que nous commettent nous semblent sans conséquences. C’est dans la répétition de ces deux comportements, déclinés à l’infini, que se situe le véritable danger.

Voici un autre exemple pour illustrer ce schéma. Prenons le cas de la nourriture. Du plaisir gastronomique. Nous n’allons pas nous mentir, les meilleurs plats sont loin d’être diététiques. Personnellement, j’adore manger du Nutella ou du beurre de cacahuète à la petite cuillère. Oui oui, du beurre de cacahuète… Irrésistibles. Et le kaftéji de la gargote d’à côté ! Mmmmm. Soyons honnêtes, la joie du moment présent, éclipse le mauvais sang que je me ferai à l’approche de l’été. Mais plus sérieusement, manger trop de mauvais aliments nous offre un billet sans retour vers des problèmes de santé futurs. On a tendance à se dire que le futur est loin. Et pourtant nous y allons avec certitude. Pareil pour l’alcool et le tabac. Puisque les conséquences ne sont pas immédiates, alors nous n’y pensons pas.

Résultats : nous cumulons les erreurs jusqu’au jour où nous ne pouvons plus faire marche arrière et devons en payer les prix.

Le danger de l’échec réside dans ses mécanismes

À travers des exemples anodins, les petites erreurs du quotidien paraissent sans conséquence. La perception que nous avons du temps en est la cause. Nous ne commettons pas ces erreurs-là uniquement lorsque nous nous sentons mal. Nous pouvons aussi les commettre pendant des périodes de joie et de prospérité. Mais comme nous ne réalisons pas les conséquences négatives de nos actions, nous les reproduisons. Puisque nous n’y voyons aucune conséquence négative, alors nous ne voyons pas le danger qui nous guette.

Ainsi, nous allons de plus en plus à la dérive, emportées par un courant que nous ne voyons pas. Nous répétons les mêmes fautes, formulons les mêmes mauvaises pensées, produisons les mêmes mauvais gestes, écoutons les mêmes fausses voix, faisons les mêmes mauvais choix.

S’il nous était possible de ressentir à la fin d’une journée les conséquences dramatiques de notre toute première erreur de jugement, il est très probable que nous prenions des mesures immédiates pour réparer cette erreur et ne plus la reproduire. Un peu comme un enfant qui approcherait sa main du feu en dépit des avertissements de ses parents. La douleur de la brulure lui fera comprendre définitivement le danger que le feu présente et il ne reproduira plus son erreur.

Malheureusement, la vie ne crie pas ses avertissements comme le feraient nos parents. C’est pourquoi il est nécessaire de fonder ses choix sur des valeurs personnelles. D’avoir une philosophie de vie bien pensée. Cela nous permettrait d’essayer d’élaborer une ligne de conduite claire. En nous affirmons dans cette philosophie de vie, nous affirmons nos pas et le chemin que nous voulons suivre. En tout cas, nous essayons. Nous tentons de prendre conscience de ces erreurs qui ne sont pas conformes à nos valeurs. Nous parvenons à ne plus les minimiser et à ne pas en sous-estimer les conséquences.


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