L’amygdale est responsable du stockage des réactions émotionnelles, tandis que le système limbique prend en charge le traitement des émotions. L’enfance constitue la période pendant laquelle, les personnes commencent à émettre des réactions automatiques à des situations données.
À cet âge là, on excuse ces réactions tout en essayant de les gommer pour préparer son enfant à bien vivre en société. Il arrive toutefois, que le procédé de polissage ne se soit pas fait correctement. Les résultats ne peuvent alors qu’être peu concluant. C’est pourquoi certains problèmes rencontrés pendant l’enfance continuent à influer sur la vie de la personne adulte. Ainsi donc, certaines blessures émotionnelles vécues par les plus jeunes, influencent la manière de faire face à la difficulté. Nous allons essayer d’expliquer en quelques lignes certaines de ces blessures et comment elles peuvent se manifester, négativement, à l’âge adulte. Ici, nous évoquons un peu ceux qui s’attachent à leurs blessures, qui s’accrochent à leurs peines. Ceux qui, comme on le dit dans le langage courant, n’ont pas réussi à faire leur deuil de telle ou telle chose.
Lire aussi: Blessure émotionnelle : 5 étapes pour en guérir
Le sentiment d’injustice chez l’enfant
Ce sentiment peut naitre dans un environnement où les principales figures protectrices (souvent les parents et les adultes de l’entourage immédiat) sont froides et autoritaires. Lorsque les attentes des grands dépassent les capacités ou aptitudes des petits, un sentiment d’injustice peut émerger. Des sentiments d’impuissance, d’inutilité, voir même de nullité peuvent fréquemment en découler. Les personnes qui ont souffert de ce genre de situation peuvent développer une certaine rigidité. Elles tentent souvent de devenir importante et d’acquérir un certain pouvoir pour avoir, à leur tour, une certaine autorité et affronter ainsi celle qu’elles ont subie quand elles étaient jeunes.
Ce sentiment d’injustice peut également créer un impératif d’ordre et un fantasme de perfectionnisme. Il crée aussi un certain inconfort à prendre des décisions en toute sérénité.
Pour y faire face, il faudrait travailler sur sa rigidité mentale, apprendre davantage de flexibilité et à avoir confiance dans les autres.
La trahison et la peur de faire confiance
Cette crainte apparaît lorsqu’un enfant se sent trahi par un de ses parents, que celui-ci lui a menti ou n’a pas tenu ses promesses, ou si, pour une raison ou une autre, il prend conscience de son irresponsabilité. Une certaine méfiance s’installe, parfois même de l’envie et l’enfant s’imagine indigne des promesses qui lui sont faites et qui ne sont pas tenues : comme s’il n’était pas assez bien pour les obtenir. L’enfant qui a souffert de cette blessure peut vouloir obtenir les choses qui lui ont été reniées et se transformer en une personne avide, manipulatrice et voulant exercer un certain contrôle sur les autres.
Pour essayer de panser cette blessure, il faut travailler la tolérance, la patience. Apprendre à pardonner et savoir vivre ensemble, de même qu’accepter d’être seul et à déléguer les responsabilités.
L’humiliation
Cette blessure nait chez l’enfant, lorsqu’il ressent la désapprobation des plus grand et qu’il essuie les critiques régulièrement. Rien n’est plus facile pour un adulte que de détruire l’estime de soi des plus jeunes en leur disant qu’ils sont mauvais, stupides, insupportables, méchants, lourds. Ainsi, un besoin constant de validation est développé par l’enfant qui évoluera avec une personnalité dépendante. Il pourra aussi devenir tyrannique ou égoïste et ira jusqu’à humilier à son tour pour créer un bouclier protecteur pour ne plus subir les assauts blessants.
Les personnes qui ont souffert de cette blessure doivent apprendre à connaître leurs besoins, à définir leurs peurs et à comprendre leurs priorités. Elles doivent aussi travailler leur indépendance et leur liberté.
La peur du rejet chez l’enfant
Cette blessure est profonde parce qu’elle implique le rejet de l’expérience, des sentiments, des pensées qui font une personne. Son origine peut être diverse. Elle peut émaner des parents, des jeunes copains ou des autres membres de la famille. Cette peur crée une disqualification du soi-même et la certitude de ne pas être désiré. Cette expérience est douloureuse pour qui la vit. On se sent indigne d’affection, on se sent privé de la compréhension des autres, de l’établissement d’une certaine complicité. La personne qui a peur d’être rejetée aura tendance à s’isoler dans son vide intérieur.
Pour s’en sortir, il faut apprendre à faire face à ses peurs intérieures, à ces situations qui causent la panique. Faire attention à soi, prendre des risques et des décisions pour son propre bien-être. Apprendre à ne plus souffrir des distances prises par les autres, à ne plus les craindre. Comprendre que certaines séparations ne veulent pas dire rupture et qu’on peut voir s’éloigner les personnes qui nous sont chères, sans que cela ne constitue un rejet.
La peur de l’abandon chez l’enfant
Quiconque a connu une forme d’abandon pendant son enfance aura tendance à craindre la solitude quand il sera plus grand. Pour ne plus en souffrir, cette personne pourra abandonner à son tour en premier. Elle s’éloignera de ses amis, de ses partenaires, de ses projets.
La peur de l’abandon est une blessure difficile à soigner. Les personnes qui en ont été marquées devront apprendre une certaine autonomie. Lorsqu’elles affrontent cette crainte, elles devront travailler sur la peur de la solitude. Le processus de guérison s’accompagne d’un dialogue intérieur positif et lorsque la personne apprendra à apprécier sa propre compagnie et à ne plus souffrir pendant les moments de solitude.
Le processus de guérison est souvent long et le chemin semé d’embûches surtout que plusieurs de ces différentes blessures peuvent avoir été subies par une même personne. Il s’agira alors de définir celles que l’ont veut affronter en premier et de commencer sans baisser les bras. Pour y parvenir, il ne faut pas attendre d’amour ou de compréhension de la part des autres. Il faut savoir en faire preuve envers soi-même. Ses meilleurs alliés : pratiquer la gratitude, éprouver de la compassion, apprendre à pardonner et à laisser le passé là où il devrait se trouver à savoir derrière nous.
N’oubliez pas de nous suivre et de vous abonner à notre contenu