Découverte de la violoniste virtuose : Yasmine Azaiez
Savez-vous qui est Yasmine Azaiez ? Nous vous proposons de la découvrir avec nous! Le visage doit certainement vous être familier, quant à son talent, que dire ? Le monde entier se l’arrache en ce moment même !
Portrait de Yasmine : Une présence vibrante
Yasmine Azaiez est une personne à la présence vibrante. Elle transmet, malgré elle, une passion venue d’une autre dimension. Ce n’est pas tous les jours que l’on rencontre des personnes prodigieuses. Et dans notre doux pays, il est encore plus rare d’en croiser une à l’humilité constante. Elégante et fine, Yasmine est enveloppée d’un charisme qui en devient transcendant de simplicité. Et quand vous voyez l’intégrité dans son regard et l’honnêteté de son sourire, vous avez un aperçu de qui elle est vraiment. Chaque personne est en quelque sorte la somme de ses expériences et la synthèse de ses émotions, chacun de nous est en devenir constant et découvrez aujourd’hui, qui est Yasmine Azaiez.
Le début d’un voyage musical exceptionnel
Un parcours académique exemplaire pour un talent unique ! Tout a commencé pour elle à l’âge de 4 ans, lorsque sa mère lui acheta un tout petit violon. La famille habitait un petit appartement à Londres où il n’y avait pas de place pour un instrument plus grand. Elle allait à l’école normalement et suivait des cours de musique, deux fois par semaine. Son professeur Helen Brunner, qui lui apprenait le violon selon la méthode Suzuki, fut la première à détecter son potentiel. Elle eut une discussion avec la maman de Yasmine lui expliquant que la petite violoniste en herbe avait de quoi devenir une grande violoniste, si on la poussait à travailler son don tous les jours. Les propos du professeurs ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd et la maman de Yasmine fera tout pour que sa fille ait des ailes et puisse un jour les déployer. Elle sera très stricte avec son enfant qui aujourd’hui nous dit : « Je ne remercierai jamais assez ma mère d’avoir été aussi rigoureuse avec moi. Comme tous les enfants, je voulais rentrer de l’école et m’amuser. Mais ma mère m’obligeait à m’exercer au violon. Sans elle, je ne serai jamais devenue qui je suis. »
L’école de musique Yehudi Menuhin : Premiers pas vers la grandeur
À l’âge de 8 ans,Yasmine Azaiez passa une audition pour intégrer l’école de musique de Yehudi Menuhin, où 500 enfants étaient venus tenter leur chance, mais seulement 5 d’entre eux avaient été retenus, dont Yasmine. Elle ne le savait pas encore, mais elle venait d’accomplir son premier exploit. Il faut savoir que c’est un établissement spécialisé dans l’enseignement de la musique, situé dans le Surrey en Angleterre (et plus précisément à Cobham pour ceux que ça intéresse), l’école a été fondée en 1963 par l’un des plus grands violonistes du siècle passé : Yehudi Menuhin. Elle prend en charge 60 élèves âgés de 8 à 18 ans, qui jouent tous à un niveau exceptionnellement élevé, d’au moins un instrument. On y enseigne des sujets théoriques, mais on insiste surtout sur le développement des aptitudes en musique classique. C’est une étape cruciale du parcours de Yasmine. « C’était une expérience incroyable, se souvient-elle, reconnaissante. On a travaillé avec les meilleurs musiciens, venus du monde entier pour nous donner des cours : Vladimir Ashkenazy, Rostropovitch… J’ai pris des masters class avec Zakhar Bron ! ». C’était un internat coupé du monde où les étudiants consacraient tout leur temps au travail. Ils étaient constamment entourés de leurs tuteurs et professeurs, si bien que si l’un d’entre eux ne comprenait pas quelque chose ou avait une difficulté quelconque, il y avait toujours quelqu’un, parmi les ainés, pour expliquer, apprendre, ou corriger… Dans cette école, on apprend aux enfants, non seulement à perfectionner leur art, mais aussi, à bien grandir. On distingue en eux le sens de la rigueur, de l’exigence, de l’autonomie, une bonne organisation et la discipline nécessaire à mener tous les projets entrepris, à leurs buts.
Découverte de nouveaux horizons à The New England Conservatory of music
À l’âge de 18 ans, Yasmine passa le concours d’entrée à The New England Conservatory of music de Boston un conservatoire de grande notoriété et pour elle, c’est la révélation. Elle qui a toujours fait de la musique classique, elle apprend qu’il est possible de suivre des cours de composition et d’improvisation. Une nouvelle voie s’ouvre devant elle, et elle s’y engage sans hésitation. Yasmine se retrouve dans son élément et elle nous raconte : « j’ai toujours improvisé, j’ai toujours composé. Mais j’ignorais pouvoir en faire un métier. Moi-même j’avais une conception très classique du violon. La plupart des gens le voient comme un instrument guindé, destiné à une élite. Je voulais changer cette image et la rendre plus contemporaine. je voulais également mélanger mes influences musicales : celles que j’aimais, celles que j’écoutais depuis toujours et celles qui me ressemblent le plus. J’ai suivi des cours de Jazz et de musiques du monde. Et je me demandais : comment pourrais-je mélanger tout ce que j’ai appris dans ma vie et le transmettre sous forme de musique, de compositions, de recomposition de morceaux issus du patrimoine tunisien ? J’ai changé mon cursus et j’ai presque envie de dire que j’ai changé de métier. Parce qu’il y avait une grande différence entre la musique orchestrale, l’improvisation et composition ».
Conquête des Etats-Unis et épanouissement artistique
Yasmine Azaiez à l’assaut des sommets de la gloire aux Etats Unis ! Elle poursuivit ses études à Boston et donna de nombreux concerts à New York. Son séjour étasunien lui a permis de s’évader et d’enrichir ses sens. Elle pu ainsi changer de style de musique, prendre des cours nouveaux, tout en poursuivant ses études en musique classique. Yasmine avait faim de musique et elle avait à portée de main tout ce qui pouvait la rassasier. Elle voulait tout connaître. Elle voulait tout apprendre et devenir une musicienne accomplie. Sa quête constante de l’excellence permit au célèbre professeur et guitariste Joe Morris de dire d’elle dans un article : « Elle est une virtuose classique, et la plus grande violoniste de l’improvisation libre que je n’ai jamais entendu. » Il y a deux ans, elle est revenue à Tunis sa ville d’origine, pour poursuivre sa carrière et transmettre son art. Elle crée la Yasmine Azaiez Academy et donna des cours de violons à l’espace culturel « Le Mondial» où elle donne des cours tous les dimanches à de jeunes violonistes d’au moins 14 ans.
Retour aux racines : La mission éducative de Yasmine
Yasmine Azaiez est un professeur attentionné avec ses élèves. Elle enseigne la musicalité et le charisme sur scène. Elle apprend à ses élèves à se libérer. Les personnes qui suivent les cours de Yasmine, ne le font pas seulement pour apprendre le violon, en effet, avec elle, ils progressent et s’améliorent en développant leur potentiel. Yasmine leur apprend une nouvelle manière de penser, une nouvelle manière de créer, de se défaire des conventions qui les cantonnent à des règles qu’on leur impose. Un jour, nous dit-elle, optimiste, mes élèves deviendront mes assistants et nous pourrons donner un plus grand nombre de cours. Parce qu’aujourd’hui, Yasmine enseigne les dimanches uniquement. De 9h du matin jusqu’à 8h du soir. Elle donne des cours individuels qui durent chacun 45 minutes. Les autres jours de la semaine, lorsqu’elle n’est pas en déplacement, Yasmine écrit et compose. Son travail est minutieux et son écriture prolifique. Dans sa tête, elle tourne et retourne les arrangements. Les instruments viennent se greffer sur la ligne de base et sa musique prend forme et envol. Elle collabore avec un percussionniste tunisien et un batteur jazz. En vraie citoyenne du monde, elle aime les métissages. Et quelque soit l’endroit où elle se rend, il y a toujours une possible découverte de l’autre. C’est pourquoi elle se produit en Europe, en Amérique du Nord et du Sud. Le monde entier vibre aux sons de notre prodige national.
L’engagement humanitaire de Yasmine
Yasmine Azaiez se caractérise par ses engagements humanitairesDepuis son retour, elle multiplie les actions humanitaires, organise des concerts au profit de bonnes causes. Elle nous dit : « Je suis simplement une musicienne qui essaye de transmettre de la bonne musique aux personnes, de donner du bonheur aux gens, au public. J’essaye de transporter chacun dans une dimension où tout le monde est uni par une même émotion à travers ma musique. Donc comment est-ce que je peux aider à améliorer les choses, à faire évoluer certaines situations? J’essaye de me servir de ce que je sais faire et de changer les situations qui me semblent injustes. » Ainsi, en apprenant qu’un village de Ain Drahem manque d’accès à l’eau potable, Yasmine organise un concert dont les fonds ont servis à en créer un. Une plaque commémorative est gravée du nom de l’artiste et de son action. Elle ne se contente pas de faire des dons, elle suit aussi l’évolution des projets qui la passionnent. Elle retourna donc sur place, inspecter le résultat et donna un concert pour les villageois. Yasmine essaye de faire savoir par tous les moyens qu’elle veut aider et qu’elle peut aider. Elle est aimée d’un public qui la suit et la soutient.
Lorsque Darna se tourne vers elle, Yasmine répond à l’appel. Cette association crée des foyers pour les enfants handicapés qui ne trouvent pas de familles adoptives. Et aujourd’hui Yasmine en est la marraine.
Une passion pour le bien-être animal
Yasmine a des engagements au niveau des personnes mais s’intéresse également au sort des animaux… errants. Elle participe à une action faite par la municipalité de la Marsa qui consiste à stériliser les animaux errants plutôt que de les abattre. L’action fait parler d’elle et il est question qu’elle soit étendue à l’ensemble du territoire tunisien. « Tout a commencé pour moi lorsque je suis retournée à Tunis. Le soir, j’entendais le bruit des balles. Le lendemain en sortant dans la rue, on pouvait voir les corps laissés sans vie. Quel avenir promettons-nous à nos enfants, à qui nous montrons qu’il est normal de tuer les animaux et de laisser leurs corps se décomposer dans la rue ? Je me suis alors adressée à un vétérinaire Docteur Walid Ben Mostfa et lui ai dit être prête à jouer des concerts pour aider à l’achat des médicaments nécessaires à la vaccination des animaux errants et à leur stérilisation. Et c’est ce que nous avons fait. J’ai donc organisé un concert qui s’est très bien déroulé. De nombreuses donations ont également été faites».
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Originally posted 2016-07-08 15:01:29.