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La phobie sociale est la crainte des autres, l’angoisse d’être étudié, observé, jugé, refusé ou rejeté. Lorsque vous appréhendez le regard et la perception d’autrui et que l’idée de vous retrouver en groupe vous fait couler des sueurs froides, alors il est probable que vous souffrez de phobie sociale. Fort heureusement, il ne s’agit pas d’une fatalité ou d’un mal incurable, puisqu’il est possible de soigner sa phobie sociale. Les psychothérapies par exemple offrent des solutions pour reconstruire une image positive de soi et en améliorant les représentations que l’on se fait des autres.

phobieLes origines de la phobie sociale

La phobie sociale n’est pas innée. On la transmet à l’enfant qui commencera à vivre avec, sans savoir la gérer:

  • L’enfant développe une phobie sociale par mimétisme, en voyant le comportement de ses parents et en calquant le sien sur le leur ;
  • Un enfant timide, hypersensible, introverti, développera une phobie sociale par vulnérabilité ;
  • Lorsqu’un enfant doux grandit dans un contexte qui le déprécie, il risque de développer à l’adolescence des complexes sociaux vis-à-vis des autres.

 

La phobie sociale s’installe progressivement dès l’enfance ou plus tard à l’adolescence. Et si les maladresses comportementales sont tolérées chez les plus jeunes, elles deviennent difficiles à vivre, voir même handicapantes à l’âge adulte. Dès le plus jeune âge, la phobie sociale constitue un problème : l’enfant ne parvient pas à se protéger tout seul et sa faiblesse sera rapidement perçue dans son milieu. Il développera des difficultés d’adaptation et sera sujet de moqueries et de sarcasmes. Il peut même faire l’objet de harcèlement scolaire. À l’âge adulte, elle peut créer de nouveaux problèmes tels que la jalousie excessive, l’agressivité, le complexe d’infériorité, la déprime, divorce, licenciement… Certaines personnes parviennent à éviter des situations difficiles et à masquer leur perturbation psychologique. Mais le courage dont ils se servent pour affronter leur difficulté épuise rapidement leurs réserves énergétiques. Lorsque les personnes ne parviennent pas à se dépasser et qu’elles se sentent submergées, elles sombrent dans la dépression, peuvent développer une dépendance aux drogues et deviennent des proies faciles pour les manipulateurs.

Reconnaitre la phobie sociale

 

La phobie sociale est un trouble de l’anxiété qui s’exprime à travers des débordements émotionnels internes, des désordres cognitifs tels que les doutes permanents ou même des signes physiques. Confronté au regard des autres, le phobique social éprouvera ce qui suit :

 

Sur le plan physique

 

  • Les mains moites, transpiration excessive
  • Des rougissements accompagnés d’une gène visible,
  • Accélération du rythme cardiaque,
  • Essoufflements, hyperventilation,
  • Bouche sèche et sensation de soif,

Sur le plan émotionnel

 

  • Excès de tous les signes précédents,
  • Attaque de panique et perte de contrôle,
  • Agressivité, peur irrationnelle, des pleurs.

 

Sur le plan cognitif

 

  • Une incapacité à parler et à tenir un discours cohérent,
  • Mutisme, bégaiement ou au contraire une locution trop rapide.

Si vous vous reconnaissez dans ces symptômes, même en dehors des situations de stress, si vous vous inquiétez de ce que les personnes pensent de vous pendant que vous parlez, si vous appréhendez d’être jugé, si vous craignez d’être jugés, alors il est probable que vous souffrez de phobie sociale.

soigner ses phobies

 

Comprendre sa phobie sociale pour en guérir

 

La phobie sociale est une distorsion de la perception et des opinions. Le plus souvent, les personnes qui en souffrent développent des stratagèmes pour pallier à leur inconfort interne. Elles ne consultent pas de spécialistes et vivent avec. Comment y faire face ?

Prenez conscience de votre phobie sociale

 

  • Soyez attentif au déclenchement du phénomène. Il s’accompagne souvent de réflexions systématiques. Apprenez à les reconnaître et prenez-en note. Peu à peu vous saurez les identifier et les définir.
  • Apprenez à formuler ces réflexions et à les exprimer dans le cadre d’une psychothérapie.
  • Prenez conscience de ces pensées automatiques que vous attribuez aux autres. C’est probablement l’étape la plus difficile pour les phobiques sociaux : admettre que les réflexions négatives attribuées aux autres proviennent de vous et non pas d’eux. Les doutes que vous pensez déceler chez les autres, émanent de vous.

 

Modifiez votre manière de raisonner

 

  • Influencez vos pensées en organisant vos habitudes quotidiennes. Lorsqu’une personne a le sentiment de maitriser une situation, elle se sent plus sûre d’elle. Cela lui permet d’améliorer son estime de soi.
  • Lors des séances de psychothérapie comportementale, de coaching professionnel ou de développement personnel, faites des jeux de rôle.

 

Alternez entre courage et réconfort isolement et affirmation de soi

 

Les phobiques paniquent à l’idée de rencontrer d’autres individus. Ils préfèrent s’isoler, méditer et éviter les contacts avec autrui. Faire la connaissance de nouvelles personnes est pratiquement exclu. Il faut alors alterner entre la confrontation et le repli sur soi. Seule cette démarche permet d’acquérir une affirmation de soi tout en ménageant sa sensibilité.

 

Il n’est jamais trop tard pour guérir de ce trouble et se débarrasser des différents automatismes qui conditionnent les rapports aux autres. Cela peut prendre du temps, mais il est nécessaire d’accepter cette réalité pour pouvoir soigner cette maladie.

 

 


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