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Le bonheur fascine depuis toujours philosophes, intellectuels, penseurs, scientifiques et chercheurs. Tous ont tenté de l’expliquer, de le justifier et de le comprendre. Leur conclusion unanime ? Le bonheur reste une notion profondément subjective et relative. Chaque personne le vit et le perçoit différemment selon ses circonstances personnelles. Nous comprenons et imaginons le bonheur de manière unique.

Quand le plaisir masque la quête du bonheur véritable

Jules Barbey D’Aurevilly l’exprimait avec justesse : « Le plaisir est le bonheur des fous. Le bonheur est le plaisir des sages. » Cependant, notre société contemporaine nous impose une vision uniforme du bonheur. Elle l’associe directement à la réussite matérielle, transformant son absence en échec personnel.

Cette vision déformée éloigne le bonheur de sa dimension intérieure. On privilégie désormais l’avoir à l’être. La société nous martèle qu’il faut posséder toujours plus pour se sentir bien. Les plaisirs immédiats, survalorisés par nos sociétés contemporaines, dissimulent la véritable recherche du bonheur authentique.

Don Draper, dans la série Mad Men, offrait cette définition cynique : « Le bonheur, c’est le moment que l’on vit juste avant de ressentir le besoin d’être plus heureux. »

Les clés du bonheur selon la psychologie humaniste

H. Jackson Brown proposait une distinction éclairante : « Le succès c’est d’avoir ce que vous désirez. Le bonheur, c’est aimer ce que vous avez. »

Abraham Maslow, père de la psychologie humaniste, considère que la réalisation du bonheur dépend de notre capacité à accepter la vie avec ses hauts et ses bas. Selon lui, certaines personnes développent naturellement cette aptitude grâce à deux composantes essentielles :

D’abord, l’aptitude à régler des problèmes concrets plutôt que de ruminer en restant replié sur soi. Ensuite, la capacité à échapper aux conditionnements sociaux sans se soumettre aveuglément aux normes établies.

Pour Maslow, le bonheur authentique émerge uniquement lorsqu’on atteint un degré supérieur de réalisation de soi.

Cultiver le bonheur dans l’instant présent

Nombreuses sont les théories qui affirment que le bonheur devient accessible dès qu’on focalise sur l’instant présent. Cette approche implique de ne pas anticiper les soucis futurs et de laisser le passé là où il appartient.

Cette philosophie de vie révèle une vérité simple : le bonheur naît d’une multitude de petites actions quotidiennes. Il peut également se révéler grâce à ce qu’on appelle une « participation cosmique » – ce sentiment ressenti lorsqu’on participe à quelque chose de plus grand que soi.

Charles Dumercy résumait parfaitement cette idée : « Le bonheur est une mosaïque composée de petits morceaux. »

Travailler sur soi pour atteindre le bonheur

De nombreux penseurs s’accordent sur un point : le bonheur ne vient pas de lui-même. Pour l’atteindre, il faut travailler sur soi activement. Notre perception du monde ne correspond pas forcément à sa réalité. Cette différence, parfois cette opposition, nous rend malheureux.

Pour éviter cet état, il faudrait rapprocher autant que possible le monde que nous percevons de celui qui existe réellement. Margaret Lee Runbeck exprimait cette idée ainsi : « Le bonheur n’est pas une destination, mais une façon de voyager. »

Se libérer du passé pour cultiver le bonheur

Les moments de déprime puisent souvent leur source dans des souvenirs désagréables et douloureux. Rupture, perte d’un bien, décès d’un proche… Les exemples abondent et nous succombons tous à cette manie : nous remémorer le temps où les choses étaient différentes.

Bien que le temps permette la cicatrisation des blessures, nous ne parvenons pas toujours à nous défaire de la peine que nous portons. Ces souvenirs nous hantent et nous tourmentent jusqu’à ce que nous fassions la paix avec nous-mêmes.

S’il n’y a rien à faire pour changer l’issue d’un événement, alors il serait peut-être temps de laisser aller cet événement pour qu’il occupe la place qui est la sienne. Inutile de le ramener au moment présent, là où il n’a pas lieu d’être. Lorsqu’il n’y a rien à faire, il faut pardonner, oublier et passer à autre chose.

Gérer l’angoisse du futur

L’avenir peut également devenir une source d’angoisse. Nous nous préoccupons de choses et d’événements qui n’ont pas encore eu lieu. Nous imaginons négativement une situation qui n’existe pas encore.

Il est normal que l’avenir fasse partie de notre réflexion de vie. Toutefois, il ne faudrait pas qu’il occupe une place trop importante dans notre présent. Nous élaborons des plannings et décidons d’une certaine organisation pour avoir le contrôle. Or, il y a toujours de fortes chances pour que les prévisions et la réalité ne concordent pas.

En effet, nous tenons rarement compte des éléments de surprise dans nos prévisions. Il arrive que tous nos plans d’avenir soient radicalement modifiés. Alors, oui à l’organisation. Non à l’obsession.

L’équilibre, clé de la sérénité

La sérénité s’atteint lorsque nous parvenons à équilibrer notre réflexion. Nous portons notre passé, préparons notre avenir et vivons pleinement notre présent. Cette approche holistique du bonheur nous permet de cultiver une joie authentique et durable.

Le bonheur authentique ne se trouve pas dans l’accumulation de biens ou de plaisirs éphémères. Il réside dans notre capacité à accepter la vie telle qu’elle se présente, à vivre l’instant présent et à nous réaliser pleinement. C’est un travail constant sur soi, une philosophie de vie qui transforme notre perception du monde et notre rapport à l’existence.



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