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Aux origines de la fête des mères

La fête des mères est bien plus qu’une tradition commerciale. Derrière les bouquets de fleurs et les colliers de nouilles se cache une histoire aussi ancienne que touchante. Célébrer la maternité, honorer les femmes qui nous ont donné la vie, les remercier pour leur amour inconditionnel : un geste universel, décliné de mille façons selon les époques et les pays.

Des déesses antiques aux églises chrétiennes

Les premiers hommages aux mères remontent à l’Antiquité. Chez les Grecs, on honorait Rhéa et Cybèle, mères des dieux. Les Romains, eux, célébraient Mater Matuta lors de la Matraliae, une fête fixée au 11 juin.

Plus tard, au XVIᵉ siècle, les Anglais ont instauré le Mothering Sunday, célébré le 4ᵉ dimanche de Carême. Ce jour permettait aux domestiques de retourner dans leur paroisse d’origine pour une journée en famille. Avec le temps, la coutume s’est sécularisée. Les enfants y offraient des fleurs à leurs mères, jusqu’à sa fusion avec la version américaine dans les années 1930.

La fête des mères en France : une reconnaissance tardive

Si Napoléon Bonaparte avait envisagé une fête officielle des mères dès 1806, l’idée mit du temps à germer. Il faudra attendre 1906 pour voir une première célébration à Artas, dans l’Isère. La fête prend forme pendant la Première Guerre mondiale, puis devient institutionnelle sous le régime de Vichy, avec une journée nationale proclamée en 1941. Ce n’est qu’en 1950 que la loi fixe officiellement la fête des mères en France au dernier dimanche de mai (ou au premier dimanche de juin si elle coïncide avec la Pentecôte).

La fête des mères aux États-Unis : l’engagement d’Anna Jarvis

L’histoire moderne de la fête des mères aux États-Unis débute au XIXᵉ siècle. Ann Reeves Jarvis crée les Clubs de travail de mères, puis organise une Journée de l’amitié pour réconcilier les familles après la guerre de Sécession. Julia Ward Howe, militante féministe, lance aussi un appel pour une journée de paix des mères.

Mais c’est Anna Jarvis, la fille d’Ann, qui initie la première célébration officielle en 1908. Touchée par la mort de sa mère, elle consacre sa vie à inscrire cette journée au calendrier national. En 1914, le président Wilson décrète le deuxième dimanche de mai comme jour dédié aux mamans.

Ironie du sort : horrifiée par la récupération commerciale de sa fête, Anna Jarvis finira par la renier totalement, intentant des procès contre les marques et appelant au boycott des fleuristes. Une lutte vaine, mais révélatrice des tensions entre sincérité et consommation.

La fête des mères dans le monde

Aujourd’hui, la fête des mères dans le monde reflète la diversité des cultures :

  • En Tunisie, elle est célébrée le dernier dimanche de mai. Petits poèmes, cadeaux faits main à l’école, coffrets beauté ou gâteaux : chacun y va de sa manière pour faire plaisir à sa maman.
  • Au Canada, elle a lieu comme aux États-Unis, le deuxième dimanche de mai.
  • En Espagne, elle est fêtée le premier dimanche de mai, et les mères sont invitées à dîner à l’extérieur.
  • En Belgique, la date varie selon les régions : le deuxième dimanche de mai ou le 15 août.
  • En Angleterre, le Mothering Sunday a toujours lieu au printemps, à mi-Carême.
  • En Éthiopie, la fête Antrosht dure trois jours à l’automne.
  • En Italie, Turquie, Russie, Danemark ou Finlande, on suit le modèle américain.

En Tunisie, une tradition adoptée et bien ancrée

Si la fête des mères en Tunisie a été introduite sous l’occupation française, elle s’est peu à peu imposée dans toutes les familles, quelle que soit la confession. On y célèbre les mamans à l’américaine, mais à la tunisienne : avec cœur, poésie et souvent un bon repas en famille.


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