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Dans un contexte morose, les valeurs traditionnelles d’amour et d’autorité semblent insuffisantes. L’éducation à l’optimisme devient alors essentielle. Les enfants et adolescents, aujourd’hui plus que jamais, ressentent une impuissance face à la vie. Les parents et enseignants, animés d’amour et de responsabilité, doivent leur enseigner l’optimisme

Le contexte actuel : au-delà de l’amour et de l’autorité

Nous sommes témoins d’une évolution des approches éducatives. L’optimisme se positionne en facteur déterminant pour le bien-être des enfants. Alain Braconnier, psychiatre, le souligne en rappelant que si les années passées ont valorisé l’amour, on a ensuite reconnu le besoin d’un cadre et d’autorité. Aujourd’hui, ces deux piliers ne suffisent plus. L’enjeu actuel est de nourrir leur joie de vivre, leur désir de croissance et leur espoir.

Dans les années Dolto, on a souligné l’importance de l’amour pour l’épanouissement de l’enfant. Puis l’accent a été mis sur la nécessité du cadre et de l’autorité, lorsqu’on s’est aperçu qu’on était parfois allé trop loin dans l’amour à tout prix. Aujourd’hui, il me semble que l’amour et l’autorité ne suffisent plus. Dans la morosité ambiante, nous devons aussi entretenir leur goût de vivre, leur envie de grandir, leur espoir

Alain Braconnier, psychiatre

Les piliers de l’éducation à l’optimisme

La curiosité : Le premier pas vers la découverte

Les enfants, dès leur plus jeune âge, possèdent une curiosité insatiable, ce qui représente une bénédiction. En grandissant, nombre d’adultes malheureusement perdent cette flamme. Les petits voient chaque moment comme une occasion de découvrir et de s’émerveiller. N’ayant pas encore saisi le concept des limites, il convient de leur permettre d’expérimenter, de toucher, de goûter, tout en veillant sur eux. Cette supervision garantit d’abord leur sécurité. Elle assure également qu’ils se sentent accompagnés et soutenus, évitant ainsi un sentiment d’abandon. Les aider à résoudre les mystères qui les captivent renforce leur confiance en leur intelligence. Plutôt que de les limiter à un espace restreint, il s’avère crucial de les exposer à la vastitude du monde. Cette ouverture au monde englobe l’introduction à la lecture, les visites de musées, les balades en plein air, les pique-niques, les sorties dans les parcs d’attractions et les excursions au zoo. Nourrir cette curiosité crée une base solide pour un optimisme durable tout au long de leur vie.

Les erreurs : Apprendre de ses expériences

Au gré de sa curiosité, l’enfant découvre ses propres limites. Pour qu’il ne perçoive pas ces découvertes comme des échecs, il est essentiel de le soutenir afin qu’il ne se sente ni impuissant ni découragé face aux défis et difficultés inévitables. Les parents doivent éviter de transmettre leurs propres craintes d’échec à leur enfant. Plutôt que de mettre l’accent sur l’erreur, il est judicieux de voir chaque expérience comme une chance d’apprentissage. En faisant confiance à leur enfant, en le soutenant sans pour autant intervenir directement, en lui permettant d’explorer et de persévérer malgré les erreurs, ils posent des jalons pour son futur. Les félicitations et les encouragements sont de puissants outils pour ancrer un sentiment d’accomplissement et d’optimisme. Ces gestes parentaux, apparemment simples, cultivent en lui un espoir solide et un désir profond de réussite.

La compréhension : Éviter le piège du pessimisme

Deux tendances dominent la pensée pessimiste : la première est la personnalisation, où l’individu se blâme constamment (par exemple, « je suis nul et tout ce qui m’arrive est nul »), et la seconde est la généralisation, comme dans « c’est toujours comme ça avec moi ». Pour empêcher un enfant d’adopter cette mentalité, nous devons l’outiller pour qu’il contrôle activement sa situation plutôt que de simplement la subir. Cela commence par lui fournir une clarté sur la situation. Expliquer ce qui s’est réellement passé, identifier les compétences qui lui manquent ou les lacunes qu’il doit combler. L’enfant doit comprendre que des solutions sont toujours à portée de main, qu’il peut les mettre en œuvre, et que les défis ne découlent pas d’une malchance innée. En adoptant cette approche, non seulement l’enfant surmonte les obstacles, mais il cultive également une attitude d’optimisme face à l’adversité.

Les efforts : La persévérance comme clé du succès

L’enfant a besoin d’acquérir la persévérance. Pour atteindre ses objectifs, il doit faire preuve de combativité. Ainsi, en le soutenant, nous devons lui montrer que chaque effort qu’il fait contribue à forger sa résilience. Chaque once d’énergie qu’il investit, renforce sa place dans le monde. Les projets qu’il entreprend avec cette combativité augmentent ses chances de bonheur. Dès son jeune âge, il doit sentir que ses efforts portent leurs fruits. L’enfant doit réaliser qu’il progresse continuellement. Au lieu de le critiquer lorsqu’il n’atteint pas un objectif ou de le comparer à d’autres enfants, il convient de valoriser son mérite personnel et de célébrer ses succès précédents. En l’encourageant à s’engager dans des activités variées, il découvrira ses limites et apprendra à les surpasser. Cette expérience lui procurera un profond sentiment de fierté. Les activités comme la musique, la danse, les sports, les clubs d’échecs, d’astronomie ou de mathématiques servent d’exemples parfaits pour ce développement. Grâce à cette approche, l’enfant n’apprend pas seulement la persévérance, mais il cultive également un solide optimisme pour l’avenir.

Les relations : L’importance du choix des amitiés

Quand un enfant ou un adolescent adopte une attitude pessimiste, il se replie souvent sur lui-même ou se lie d’amitié avec des personnes partageant son malaise. Dans ces moments, il devient essentiel de porter une attention particulière à ses relations amicales et à son entourage. L’objectif est de le guider à renforcer son empathie tout en le préservant des relations potentiellement nocives. Souvent, c’est à travers les interactions et le regard des autres qu’un enfant forge son image de soi et détermine sa place dans le monde. En l’aidant à identifier et à privilégier des relations positives et enrichissantes, et en lui enseignant à éviter les liens nuisibles, nous posons les bases d’un réseau social sain. Entretenir des relations saines peut stimuler un sentiment d’optimisme et de confiance en soi chez l’enfant.

Conclusion

L’éducation à l’optimisme ne représente pas juste une tendance ou une réponse à la morosité ambiante. Elle devient indispensable pour garantir le bien-être et l’épanouissement de nos enfants dans le contexte actuel. Nos enfants doivent affronter des défis avec une mentalité forte, résiliente et positive. En notre qualité de parents, enseignants et éducateurs, nous portons la responsabilité de transmettre ces valeurs, d’accompagner nos enfants à travers les épreuves et de les équiper des outils adaptés pour envisager l’avenir avec espoir et détermination. L’optimisme ne constitue pas uniquement une manière de voir les choses ; nous devons le considérer comme une compétence essentielle à développer. Cette compétence influencera directement le succès et le bonheur de nos enfants à mesure qu’ils évolueront.


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Originally posted 2023-10-02 17:17:24.

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