L’icône du cinéma italien, native de La Goulette, nous a quittés le 23 septembre 2025. Ainsi, à 87 ans, Claudia Cardinale s’est éteinte paisiblement à Nemours, entourée de ses enfants. Par conséquent, le monde du septième art perd l’une de ses plus grandes étoiles.
Effectivement, ses obsèques se déroulent ce mardi 30 septembre à 14h30 en l’église Saint-Roch à Paris (1er arrondissement). D’ailleurs, la famille demande « ni fleurs, ni souvenirs » et encourage plutôt les dons à la Fondazione Claudia Cardinale. En effet, cette fondation porte le crédo « l’art pour sauver le monde » et soutient les jeunes artistes contemporains.
De La Goulette à la gloire internationale
Née le 15 avril 1938 à La Goulette près de Tunis, Claude Joséphine Rose Cardinale grandit entre deux cultures. Son père sicilien et sa mère française lui transmettent un héritage méditerranéen unique. Par ailleurs, elle parle couramment français, arabe et sicilien.
Ensuite, en 1957, elle remporte le concours de « la plus belle Italienne de Tunisie », un an après l’indépendance du pays. Ironiquement, elle ne voulait même pas participer ! Néanmoins, ce prix lui offre un voyage à la Mostra de Venise. Finalement, cette opportunité bouleverse totalement sa vie.
Une filmographie monumentale
Effectivement, Claudia Cardinale a illuminé plus de 150 films durant sa carrière impressionnante. Notamment, elle a travaillé avec les plus grands réalisateurs : Luchino Visconti, Federico Fellini, Sergio Leone, Henri Verneuil et Werner Herzog.
Parmi ses rôles inoubliables, citons :
« Le Guépard » (1963) de Visconti, où elle incarne l’aristocratique Angelica. D’ailleurs, sa scène de bal reste gravée dans la mémoire collective. Également, « Il était une fois dans l’Ouest » (1968) de Sergio Leone transforme le western traditionnel. Par conséquent, son personnage de Jill McBain apporte une dimension féminine inédite au genre.
De plus, « Huit et demi » (1963) de Fellini confirme son statut d’actrice complète. Puis, « Fitzcarraldo » (1982) de Herzog aux côtés de Klaus Kinski. Également, « La Panthère rose » (1963) prouve sa maîtrise de la comédie sophistiquée. Enfin, « Les Pétroleuses » (1971) où elle affronte Brigitte Bardot, devenue une amie proche.
Une femme libre et engagée
Toutefois, Claudia Cardinale dépasse le simple statut de star. Effectivement, elle incarne « l’héritage d’une femme libre et inspirée », selon les mots de son agent Laurent Savry.
Par ailleurs, elle était ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO pour les droits des femmes depuis 1999. En outre, elle défendait ardemment les droits LGBTQIA+. Finalement, elle devient chevalier de la Légion d’honneur française en 2008.
Un héritage tunisien assumé
Contrairement à d’autres, Claudia Cardinale n’a jamais renié ses racines tunisiennes. Au contraire, elle évoquait régulièrement La Goulette avec émotion. D’ailleurs, elle portait fièrement son identité méditerranéenne plurielle.
Emmanuel Macron a salué « une liberté, un regard, un talent ». De même, Rachida Dati évoque « un regard, une voix et une aura à jamais gravés dans l’histoire du cinéma ». Également, le président italien Sergio Mattarella la définit comme « une artiste extraordinaire ».
Une fin de vie sereine à Nemours
Ces dernières années, l’actrice vivait à Nemours avec ses deux enfants, Patrick et Claudia Squitieri. Ensemble, ils transformaient ce lieu en centre culturel vivant. Par ailleurs, la Fondazione Claudia Cardinale accueillait artistes en résidence et expositions.
Sa fille Claudia témoigne : « Elle a fini sa vie de manière simple, humble, à son image. » Effectivement, loin des projecteurs hollywoodiens, elle trouvait le bonheur dans la transmission artistique.
Une seconde cérémonie intime se tiendra le 1er octobre en l’église Saint-Jean-Baptiste de Nemours, avant la crémation.
Claudia Cardinale laisse un vide immense dans le cinéma mondial. Néanmoins, son œuvre traverse les générations. Finalement, la petite fille de La Goulette restera éternellement une géante du septième art.
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