Nous entendons beaucoup parler de Sejnane en raison des grèves générales qui s’y produisent régulièrement pour dénoncer les mauvaises conditions de vie. Dans un monde parfait et idéal, nous en entendrions parler pour d’autres raisons.
Sejnane est en effet un important centre de production de poteries artisanales d’une très grande beauté s’inspirant essentiellement de motifs berbères.
Les amateurs de l’esthétique ethnique seront ravis de découvrir les motifs figuratifs, souvent symétriques, tracés en rouge ou en noir.
Des femmes extrêmement talentueuses, produisent des articles du quotidien essentiellement pour cuire ou conserver les aliments.
La petite municipalité rattachée au gouvernorat de Bizerte abrite, selon les sondages de 2014, 5645 habitants. Elle constitue un lieu majeur de l’hibernation et la sédentarisation des cigognes.
Situé dans le massif montagneux des Mogods (ancienne tribu berbère), la ville et ses alentours conservent encore les vestiges témoignant des activités ancestrales.
Et bien qu’en 2017, l’ambassadeur délégué permanent de la Tunisie auprès de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), Ghazi Gherairi a déposé un dossier pour inscrire la poterie de Sejnane sur la liste mondiale du patrimoine culturel immatériel, tout le potentiel de cette ville demeure inexploité.
Et si vous en jugiez par vous-mêmes à travers cette série de photos ?
Une demeure du Projet Sejnenia. (Angle 2 sur 2)