J’ai toujours aimé mes rêves.
Les rêves sont un moment de répit. Une pause que mon cerveau m’accorde, durant la conquête de ma vie. J’aime penser que le sommeil m’emmène dans un lieu insoupçonné. Une fenêtre sur cour où toutes les idées prennent leur élan et le possible entame son cours. J’y découvre une audace inédite, y reprends un souffle nouveau. L’infini devient accessible. Le temps aussi y est différent. Il est comme suspendu. Presque inexistant.
Notre réalité est façonnée par nos songes de nuits d’été. Nous sommes seuls avec nos proches et partageons nos rêves familiers. Nous y reproduisons notre quotidien… C’est ce que la nuit doit au jour.
Il arrive également que nos rêves nous montrent ce que nous avons cessé de voir et ceux que nous ne croisons plus. Certaines retrouvailles s’opèrent ainsi: «au beau milieu d’un rêve», comme par magie. Nous échangeons câlins et baisers, pas tout à fait vrais, mais agréablement vraisemblables. Il y a suffisamment de chaleur pour donner vie à l’illusion, suffisamment de froideur pour nous rappeler à la réalité.
Voilà toute l’ironie de nos rendez-vous oniriques! Ce n’est pas désagréable, mais le réveil n’est pas sans désagréments. L’amertume de l’absence se mêle à la douceur d’un souvenir toujours présent.
Les rêves sont insensibles aux frontières, ne se soumettent à aucune barrière. Le néant cesse d’exister.
Mais…
Ces moments de répit ne sont pas une œuvre imaginaire, au rayon poésie… une odyssée éphémère des milles et une nuits. J’aime croire en eux. Les explorer pendant mon sommeil, les conclure durant mon réveil.
Un rêve, s’il n’est ancré dans la réalité ordinaire, se contente d’être rêverie et je ne suis pas ce promeneur solitaire au milieu du chemin de la vie.
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