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Monsieur Faouzi Nawar, parlez-nous un peu de vous ?

Faouzi Nawar Tunisien né à Monastir sur une côte balnéaire et où j’ai passé toutes mes années études jusqu’à l’année du Bac, une fois j’ai décroché mon Bac lettre j’avais le choix entre rester en Tunisie et poursuivre des études dans une école de lettre ou alors partir à l’étranger en l’occurrence en France pays de l’art ; En effet étant passionné par la poésie, la peinture, la musique la France représentait pour moi un peu tout ça, je me suis donc inscrit à la Sorbonne Paris I et où ma candidature a été accepté à la section des Arts Plastique. Mon passage à cette école était presque obligatoire étant donné que les études étaient gratuites contrairement à l’école de mode qui était plutôt payante donc j’ai préféré passé mes deux premières années à la Sorbonne où j’ai décroché mon DEUG et en même temps j’ai pu faire des petits boulots pour pouvoir payer mes trois années d’étude à l’Institue Paris Modélisme et où j’ai étais gratifié par l’obtention d’un diplôme de styliste modéliste Homme, Femme et Enfant et c’est à partir de là que commence mon aventure dans le monde des paillettes réalisant enfin un rêve que je m’était caché depuis ma tendre enfance.

Comment avez-vous découvert votre vocation?

Je ne dirai pas une découverte mais plutôt une vocation qui s’est plus manifestée à l’année du bac où je me rappel d’une petite anecdote : mes premières esquisses de robes du soir ont vu le jour pendant mes cours de philosophie.

Couverture La Sultane

Parlez-nous un peu de votre parcours

Pour vous parler un peu de mon parcours j’ai participé à des stages de Hautes Coutures à Paris et ce dans des grandes maisons de couture tel que Torrente – Pénélope- Zargoras .Un stage prêt à porter de luxe chez Juliette à Paris. Un stage haute couture au Liban avec d’imminents créateurs je citerai en exemple Awni Saïdi , Papou Lahoud et Bassem Neme et en 1994 je retourne au pays pour créer la maison de Faouzi Nawar sous le label de Fanzi Haute couture.

Êtes-vous plutôt prêt à porter ou haute couture

Je suis plutôt dans le domaine de la haute couture donc je me considère comme représentant du 8ieme Art.

Comment êtes-vous perçu en Tunisie ? Est-ce la même chose à l’étranger ?

Je suis connu en Tunisie de part mes participations aux concours comme celui de KHOMSSA d’OR et où j’étais nommé Lauréat  durant 4 années successives 2004-2007-2009-2010 et bien d’autres défilés comme le Festival de la mode , de la fête Internationale de la Mode et plusieurs autres manifestations Régionaux je suis donc perçu comme étant l’un des rares artistes créateurs Tunisiens, tout comme je suis aussi reconnu mondialement et ce suite à mes représentations à Moscou avec  4 représentations, Rome 4 représentations, Paris, Dakar, Angolla, Côte d’Ivoire, Burkina faso, Las Vegas, 2 représentations à Dubai , au liban le Maroc la Belgique la Romanie.

Quelles sont vos sources d’inspirations ?

Mes sources d’inspirations se résument en un seul mot La Nature et tout ce qui s’y trouve ça peut aller des fleurs des oiseaux des papillons pour atterrir sur un volcan et tout ceci accompagné bien sur par la musique.

Avez-vous un créateur fétiche/ un artiste qui vous influence ?

Pour pouvoir être un créateur il ne faut surtout pas être influencé par quiconque  sinon on en devient soumis mais si je dois répondre à cette question je dirai que Valetino est l’artiste qui a le plus su représenter la femme chic et mettre en valeur son élégance. Ceci dit Mon artiste fétiche est au fait la FEMME source de mes inspirations. 

Nous, nous aimons beaucoup ce que vous faites. Mais expliquez-nous, comment choisissez-vous vos matières ?

Le choix de la matière dépend d’abord de mes sensations, du thème que j’ai choisi et qui est toujours basé sur tout ce qui touche à la vie à titre d’exemple ma dernière collection présentée à Moscou portait le nom de Nobel et donc en étroite liaison avec le Prix Nobel décerné à la Tunisie en  2015 et le thème était donc un message de paix dans le monde et où j’ai été couronné par le prix The Best Fashion Design.

Le travail artistique reflète toujours un peu de son créateur. Que voulez-vous qu’on devine de vous, en regardant vos créations ?

 Comme il dépend de l’état d’âme et du vécu d’une  personne pour deviner l’œuvre d’un artiste peintre, contrairement à cela, dans le monde de la mode c’est le créateur qui guide un peu les personnes qui viennent voir sa création et ce de part les couleurs, le thème, les effets de lumière de la musique….. on en devine l’admiration et le respect que je porte à la femme afin de le représenter le mieux que je peux et sous le meilleur de son image.

Comment réagissez-vous face aux critiques ?

La critique peut toucher à tous les domaines sauf celui de la mode ou de la peinture car chaque œuvre représente à elle seule l’inspiration de celui qui l’a créée.

Pouvez-vous nous parler de vos projets ? Pourriez-vous nous confier un rêve ?

Bien qu’un rêve reste intime à toute personne je peux quand même vous confier que tout ce que j’ai pu réaliser à ce jour je l’ai vu une fois en rêve mais à vrai dire je pense que toute réussite porte un rêve enfoui en nous et qui ne cesse de nous embarquer toujours jusqu’à sa concrétisation.

Faouzi Nawar, que pensez-vous du secteur de la mode en Tunisie ?

Un secteur encore trop timide à mon sens, malgré l’effort de l’état Tunisien qui s’est investi dans les écoles de mode et les centres de formation sur toute la Tunisie, le problème est que les jeunes créateurs n’osent pas encore nager à contre courant  dans cette aventure et c’est justement parce que c’est relié directement à l’éducation aux coutumes et aux traditions qu’ils ont acquis, si on rajoute a cela l’âge et le manque d’expérience, de toutes ses barrières en résulte leurs handicaps à se laisser emporter par la créativité pour nous offrir un belle œuvre. Le secteur de la mode reste désormais en Tunisie un secteur à développer à ce jours il fait seulement objet d’industrie

Que diriez-vous à celui ou celle qui souhaiterait devenir créateur de mode? Avez-vous des conseils à leur donner ? Des astuces à révéler ?

Lâchez vous, laissez vous allez, osez, croyez en vous, ne copiez pas, soyez perfectionniste, soyez de grand passionné et si j’ai un conseil à vous donner ayez de la patience car tout arrive à celui qui sait attendre, le monde de la mode  est un  milieu dur  parfois cruel ne baissez pas les bras on finira par croire en vous.

Le mot de la fin pour nos lectrices…

Un grand merci à la Sultane Magazine qui m’a offert l’opportunité de parler un peu de moi j’espère avoir répondu à toutes vos questions et j’espère surtout être toujours à la hauteur de vos attentes.   

A toutes mes lectrices je vous dis je vous aime je pense l’avoir exprimé suffisamment et ce dans chacune de mes créations vous êtes mon inspiration vous représentez l’amour la tendresse la beauté le respect vous n’êtes pas un support vous êtes la plus belle des créations.


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Source: La Sultane #22